Retour aux vidéos Épisode #14 - Mardi 07 Novembre 2017 Caroline Montiel, 1278 vues Voir sur facebook À propos de la vidéo Retranscription Themes abordés : Entreprendre au féminin L'échec 00:28 Bonjour tout le monde ! 00:30 Est-ce que tout fonctionne ? 00:32 Oui. Bonjour, on est en live. 00:33 Bonjour tout le monde ! 00:35 On est mardi. Il est neuf heures. 00:36 On est en direct de ma voiture 00:38 et en live sur Facebook. 00:40 Je m’appelle Nicolas Quilliet. 00:42 Aujourd’hui, on tourne le numéro 14 00:44 de « Sur la route ». 00:45 Mon invité ce matin, 00:47 c’est Caroline Montiel. 00:49 Caroline Montiel est l’ex-CEO 00:52 de L’île de France. 00:53 Un magasin dont je dis, je dis ex 00:55 CEO, puisque son aventure entrepreneuriale 00:58 a pris fin. 01:00 Elle va nous expliquer, 01:01 on va discuter avec elle de cette aventure. 01:03 On va notamment parler avec elle 01:05 de la manière dont elle a trouvé 01:07 son idée. 01:07 Et puis, elle va nous expliquer sa démarche, 01:09 notamment sur le made in France. 01:11 On va discuter, elle va nous parler 01:13 du fait qu’elle est une femme aussi. 01:16 Puisque la création d’entreprises, 01:17 les femmes-chefs d’entreprises en France, 01:19 il n’y en a pas énormément. 01:20 Donc, elle va nous expliquer 01:22 les points négatifs et les points positifs 01:23 qu’elle a pu rencontrer 01:25 lors de la création de son entreprise. 01:27 Et puis, enfin, elle va nous dire 01:29 l’après-entrepreneuriat, 01:31 l’après-création. 01:32 Neuf mois après, 01:34 comment elle se sent. 01:36 Ce qu’elle a vécu avec la création 01:38 et l’arrêt de sa société. 01:40 Et puis toutes les étapes par lesquelles elle a pu passer. 01:42 Voilà ! 01:43 On accueille tout de suite Caroline Montiel. 02:17 Eh voilà ! 02:17 Bonjour Caroline ! 02:19 Salut, Nico ! 02:19 Comment vas-tu ? 02:20 Ça va et toi ? 02:21 Ça va ! 02:21 Il fait froid. 02:22 - Oui, bienvenue dans le nord. - Début novembre. 02:24 Bienvenue dans le nord. On est à Lille. 02:26 Ça, c’est... il n’y a pas de secret. 02:27 Beau ciel bleu quand même. 02:29 Beau ciel bleu. 02:30 Présente-toi Caroline 02:32 pour celles et ceux qui ne te connaissent pas. 02:33 Alors, donc je m’appelle Caroline Montiel. 02:37 Bonjour ! 02:39 Merci d’avoir accepté mon invitation. 02:41 Merci à toi de m’avoir invité. 02:43 J’ai 42 ans. 02:46 Je suis maman de deux grands enfants 02:49 de quinze et dix-huit ans. 02:51 Et je suis une ex-entrepreneur 02:56 en France. 02:57 Est-ce qu’on est vraiment ex-entrepreneur ? 03:00 C’est à dire, est-ce qu’on a complètement tourné la page ? 03:02 Même après avoir arrêté son activité. 03:05 Non, parce qu’on reste. 03:07 Si on le devient, c’est quelque part, on l’est dans l’âme. 03:09 Donc, si on l’est à un moment donné, 03:11 si on ne l’est plus, 03:12 on reste. 03:13 Il y a quand même une part de soi qui reste 03:17 leader, qui reste. 03:19 Avec l’envie d’entreprendre. 03:21 Après, c’est trouver un refuge 03:24 où on a quand même certaines 03:27 tâches à effectuer 03:29 qui nous laisse quand même une grosse part d’autonomie. 03:31 Oui ! 03:31 Cette partie autonomie qui est vachement importante. 03:33 Oui ! 03:34 Tu as créé donc une boutique, un magasin. 03:37 Comment on dit cela ? 03:39 - Un concept store ! - Un concept store ! 03:41 - Oui, un concept store. - Un concept store. 03:42 Dans le vieux-lille rue de la Monnaie. 03:44 Rue de la Monnaie. 03:45 Qui s’appelait donc 03:46 - L’île de France. - L’île de France. 03:48 Voilà ! 03:48 Et tu étais à cent pour cent 03:51 dans le made in France. 03:53 Voilà ! 03:53 L’objectif c’était de revendre 03:55 non pas des assemblages en France 03:57 ou des petites touches made in France. 04:00 C’était vraiment de revendre des choses 04:03 qui était, est pensé et fabriqué en France. 04:07 Pensé et fabriqué en France. 04:08 - Du cent pour cent made in France. - Du cent pour cent made in France, oui. 04:11 C’est cela ! 04:11 Ce n’est pas simple. 04:13 Pas du tout ! 04:14 Pas du tout ? 04:16 - Pas du tout ! - Ce n’est pas simple. 04:17 Ce n’est pas simple 04:18 parce que déjà, il faut trouver les bons. 04:20 Oui ! 04:20 Voilà ! 04:20 Cela m’est arrivé de renvoyer 04:23 toute une livraison 04:26 parce qu’on avait vendu le produit 04:28 tel quel. 04:29 - Et ce n’était pas terrible ? - Quand tu regardes ce qui 04:31 est écrit tout petit sur l’étiquette, 04:33 tu dis : « ah ! Mince ! » 04:34 Bangladesh einwohner, ce n’est pas en France. 04:35 A... ou UE, ce n’est pas trop loin quand même. 04:39 Mais bon, donc voilà ! 04:41 Puisque l’objectif c’était vraiment de valoriser les emplois 04:43 lié à la fabrication française. 04:46 Certes, quand on pense qu’il y a des bureaux d’études, 04:49 il y a des emplois derrière. 04:51 Mais je voulais vraiment solliciter un maximum 04:54 d’emploi lié à la fabrication d’un produit. 04:57 Parce que derrière cette idée du made in France 04:59 que tu supportes encore aujourd’hui, 05:01 que tu as supporté lors de la création de l’île de France. 05:04 C’est cela ! Voilà ! Tu disais : valoriser l’emploi. 05:07 C’est valoriser le local 05:08 et faire sorte en gros, 05:10 pour qu’on vive dans un pays où tout le monde est 05:13 content, heureux. 05:14 Oui, le monde des bisous-nours. 05:16 Il y a un petit côté utopiste 05:18 - dans ta démarche. - Carrément ! 05:20 En fait, quand j’ai lancé l’idée, 05:22 j’ai eu beaucoup de personnes autour de moi 05:24 - qui m’ont justement sorti ce terme assez utopique - C’est vrai ? 05:28 - Oui ! - Caro, tu ne te rends pas compte. 05:31 Et c’est vrai, sauf que 05:32 je leur répondais : il y a vingt ans, 05:34 le bio, c’était utopique aussi. 05:36 Tout à fait ! 05:37 Manger bio, 05:37 on avait le sentiment d’être complètement à l’ouest. 05:40 Et au final, le bio s’est complètement démocratisé. 05:43 Les boutiques ont poussé un peu partout. 05:45 Maintenant, même la grande distribution s’est mise au bio 05:47 avec non plus des petits corners, 05:49 mais des rayons entiers. 05:51 Oui ! 05:52 Donc je me suis dit, on va faire la même chose 05:54 avec la fabrication française, 05:55 sachant qu’il y a tout un savoir-faire qui existe encore 05:58 avec des ateliers qui souffrent. 06:01 - Oui ! - Et des ateliers qui méritent d’être soutenus. 06:04 Et à cette époque-là, 06:07 je n’avais pas d’emploi. 06:09 Je me suis dit : je vais créer mon emploi, 06:11 en soutenant celui des autres. 06:12 Alors, comment tu as trouvé cette idée ? 06:14 Parce des idées de création d’entreprises, 06:16 on en voit au fur et à mesure des épisodes 06:18 de « Sur la route ». 06:19 Il y en a autant que d’entrepreneurs en fait. 06:21 Comment, à un moment, tu t’es dit : 06:23 « le made in France, c’est pour moi » ? 06:25 Un déclic suite à un reportage 06:29 que j’ai vu sur canal. 06:31 Oui ! 06:31 Avec Benjamin Carle qui est un journaliste, 06:35 un documentaliste 06:37 qui s’est immergé pendant un an 06:39 dans le made in France. 06:40 D’accord ! Comment il s’appelle ? 06:41 Benjamin Carle ! 06:42 Benjamin Carle ? 06:43 Voilà ! 06:44 - Tu mettras en commentaire le lien vers... - Oui ! 06:47 Donc, c’est un reportage qui est passé sur canal ? 06:48 Sur canal en 2015. 06:50 D’accord ! 06:51 - Donc, tu étais fait devant ta télé en fait ? - Voilà ! 06:52 J’ai été devant ma télé. 06:54 Cela faisait quinze jours que je n’avais plus de boulot. 06:55 - D’accord ! - J’ai appelé ma mère en larme, en disant : 06:57 « mon Dieu, qu’est-ce que je vais faire ? », 06:59 parce qu’à la base, je suis préparatrice en pharmacie. 07:00 D’accord ! 07:01 Et après vingt ans d’inactivité, 07:03 mon CV n’était plus... 07:04 Enfin, il ne voulait plus de moi. 07:05 - Normale ! 07:06 Oui ! 07:06 - Et du coup... -Tu ne trouvais pas de boulot en fait ? 07:10 Je ne trouvais pas. 07:11 - Je ne me suis pas non plus laissé le temps - Voilà ! 07:12 - de trouver parce que - Quinze jours, ce n’est pas énorme 07:13 quinze jours, ce n’est pas énorme. 07:14 Mais ce qui me concerne, 07:15 j’en ai déjà fait beaucoup. - Tu n’avais peut-être pas envie de chercher ? 07:17 Si ! J’ai déposé énormément. 07:18 - J’ai déposé. - D’accord ! 07:19 J’ai fait toutes les pharmacies de mon secteur 07:21 en déposant en main propre. 07:22 En me présentant ou en me disait : 07:23 « Montiel, vous êtes gentille, mais 07:25 quand on voit votre CV, OK, d’accord. 07:27 Sauf que cela fait vingt ans que vous n’avez pas bossé 07:29 dans une pharmacie, 07:30 puisqu’à la base, ce n’était pas ma vocation. 07:31 Oui ! 07:32 Donc, j’ai passé mon diplôme 07:34 et je suis vite parti ailleurs. 07:37 Du coup, j’ai commencé à regarder. 07:40 Tu dis : « parti ailleurs », 07:41 je me permets, tu me disais que tu étais dans une salle de sport ? 07:43 - C’est cela ? - Oui ! 07:44 - Tu gérais une salle de sport ? - Après, en fait, 07:46 j’ai travaillé comme responsable 07:49 dans une salle de sport sur Douai. 07:50 Oui ! 07:51 Ou, c’est d’ailleurs de là 07:53 que me vient souvent le terme de faire du business, 07:55 de bonne intention, 07:55 parce que c’était une salle de remise en forme 07:57 exclusivement réservé aux femmes. 07:59 D’accord ! 07:59 Avec un programme d’entraînement 08:01 adapté et un suivi 08:04 alimentaire 08:05 pour les amener justement aux résultats 08:07 attendues. 08:08 D’accord ! 08:10 C’était ton dernier poste ? 08:11 - C’est cela que... - Oui ! 08:12 - D’accord ! OK ! - Oui ! 08:13 Et du coup, j’ai regardé un petit peu. 08:17 Je suis allée chez Pôle emploi comme tout le monde. 08:19 - J’avais regardé pour travailler comme commerciale - Oui, quand même ! 08:21 dans des boites de cuisiniste. 08:24 Enfin ,chez Kiabi. 08:26 - Tout ce qui aurais ... - Donc, tu avais envie de... 08:28 de retrouver un emploi salarié. 08:30 - Voilà ! - Juste après ? 08:31 - Oui, puis je suis - Et puis tu t’es retrouvé dans ton canapé, 08:33 - Je me suis retrouvé dans mon canapé - devant ce reportage. 08:35 devant ce reportage. 08:36 - C’est cela ! - Non, mais, c’est marrant ! 08:37 - C’est un reportage à canal - Voilà ! 08:39 - qui t’a vraiment fait le déclic ? - Oui ! 08:41 Oui ! 08:41 Et je me revois couper la télé 08:43 avec la télécommande. 08:44 Et dire : « ben, voilà ! C’est cela que je veux faire ». 08:46 D’accord ! 08:46 Je vais créer mon emploi en soutenant 08:48 les emplois des autres. 08:50 Oui, donc ce n’est pas tant... comment le dire, 08:54 le concept du made in France 08:56 qui t’a plu 08:57 que la philosophie derrière 08:59 de la création d’emploi, 09:00 du maintien de l’emploi, 09:01 du fait qu’il y a un meilleur vivre ensemble 09:04 en France ? 09:05 Je reste quand même quelqu’un 09:07 de relativement sensible 09:09 sur les conditions de travail 09:13 - lié à la délocalisation. - Oui ! 09:15 Cela, ça a toujours été. 09:17 Après, je reste néanmoins une consommatrice. 09:19 Voilà ! C’est plutôt... 09:23 C’était plutôt une façon 09:26 de me retrouver dans le « consommer mieux ». 09:28 - D’accord ! - Consommer mieux d’un point de vue alimentaire. 09:32 - Je n’ouvre pas de conserve. - Et donc, tu le faisais pour toi ? 09:34 - Voilà ! - Voilà ! 09:35 À la base, ce que je viens de dire : 09:38 je ne mange pas de conserve. 09:40 Si je n’ai rien à faire à manger, 09:42 si je n’ai rien sous la main, 09:43 rien de tel qu’un plat de pâte 09:45 avec du beurre. 09:47 Et tu te claques une bonne tranche 09:49 de jambon. 09:50 Et cela ne coûte pas plus cher 09:52 de manger mieux, 09:53 dès le moment où on ne mange pas de la merde. 09:54 Au moins une bouteille de coca. 09:55 - Enfin, voilà ! Ma politique, c’était cela. - Oui ! 09:56 - C’était de dire : - Tu étais déjà dans cette 09:58 - si on n’a pas... - état d’esprit ? 09:59 Voilà ! 09:59 - D’accord ! - Donc, acheter quarante t-shirts. 10:04 Non, je préfère en acheter un beau. 10:06 Oui ! Donc, tu t’achètes quarante t-shirts à deux euros 10:08 - inutile de t’en acheter un bon... - Après, 10:10 voilà ! 10:10 Mais pas forcément qui vient de France. 10:12 - Oui ! - C’était plutôt : chercher quelque chose de 10:14 qualité. Qualitativement. 10:15 Voilà ! 10:16 Et effectivement, le fait de 10:18 se pencher sur made in France, 10:22 cela t’ouvre encore plus 10:25 de raison de valider cette idée. 10:28 Parce que tu dis : « mais oui ! » - Oui ! 10:29 En plus de cela, 10:30 Non seulement tu as un moyen d’acheter un t-shirt. 10:32 Avant, tu croyais qu’acheter un t-shirt, 10:34 sans citer de marque, à quarante euros, 10:36 c’était de la qualité. 10:37 Mais en fin de compte, non. 10:38 Tu te faisais juste avoir. 10:38 Tu te faisais juste avoir. 10:40 Alors qu’en France, on te fabrique un t-shirt 10:41 à quarante euros. 10:42 C’est non seulement de la qualité, mais qui plus est, 10:44 cela soutien des emplois en France. 10:46 Oui ! 10:46 Donc... 10:47 - Donc, tu es parti sur ce concept-là ? - Donc, je suis parti 10:49 sur ce concept-là. Voilà ! 10:51 Dans le cas de ta création d’entreprises, 10:53 tu parlais de ton précédent travail 10:55 dans une salle de sport exclusivement féminine. 10:57 Oui ! 10:57 Cela n’a échappé à personne que tu es une femme. 10:59 Oui ! 11:00 Et tu me disais en préparant l’émission 11:02 que dans ton parcours de création, 11:04 tu as rencontré des points négatifs 11:06 et des points positifs 11:07 à être une femme. 11:08 Parce qu’être une femme-chef d’entreprise 11:10 en France, 11:11 déjà, tu es une minoritaire. 11:12 Il y a peu de femmes d’entreprise. 11:14 - Vingt pour cent. - Vingt pour cent, 11:15 c’est cela le chiffre ? 11:15 - Je l’ai cherché avant de - Oui ! 11:17 commencer l’émission. 11:18 Je ne l’ai pas trouvé. 11:19 Vingt pour cent, ce n’est pas beaucoup. 11:20 Non ! 11:21 Comment cela s’est passé pour toi ? 11:23 Déjà, j’ai un... 11:25 Donc, je me suis dirigée vers un organisme : 11:28 l’ABJE. 11:29 Oui ! 11:30 - Politique de gestion. - Voilà ! 11:31 - Pour mettre en place l’idée - Ce sont des organismes locaux ? 11:34 au projet. Oui ! 11:35 - Qui t’aident à structurer ton projet. - Voilà ! 11:36 - Exactement ! - D’accord ! 11:38 À travers eux, 11:39 j’ai fait différentes formations 11:41 gestion, compta. Enfin voilà ! 11:43 Refaire un peu les bases 11:44 Oui ! 11:44 pour gérer ton entreprise. 11:48 Mettre en place une fois que j’avais l’idée 11:51 et que j’avais le fonctionnement 11:53 comptable. 11:54 C’était d’aller chercher les financements. 11:56 C’est eux aussi qui m’ont donné les filons 11:59 pour aller les chercher. 12:00 Et notamment, en tant que femme, 12:02 le premier à mettre... 12:03 Alors déjà, quand on est au chômage, 12:05 on a des financements accessibles. 12:08 D’accord ! 12:08 Les prêts d’honneur, les prêts nacre. 12:10 Après, il y a en tant que femme, 12:12 le Fond de Garanti Initiative Femme. 12:14 Le FGIF. 12:15 D’accord ! 12:16 Fond de Garanti Initiative Femme. 12:18 Voilà ! 12:18 C’est un fond spécifique ? 12:19 - Donc, c’est un fond spécifique. - D’accord ! 12:21 Voilà, tout à fait ! 12:22 Pour inciter... 12:24 Pour aider les femmes, parce que 12:25 il ne faut pas croire. Tu vois, à la banque... 12:29 Moi, à l’époque, j’étais mère célibataire. 12:32 Oui ! 12:33 Donc, déjà, quand tu n’es pas mère célibataire, 12:36 en tant que femme, tu as du mal. 12:37 Oui ! 12:38 Mais quand tu es en plus mère célibataire, 12:40 tu frappes aux portes. 12:42 - Beaucoup de portes. - C’était compliqué ? 12:43 - Oui ! très compliqué. - Tu l’as vécu ? 12:44 Je l’ai carrément vécu. 12:45 Et carrément vécu, où tu... 12:49 à un moment donné de toute façon, 12:51 tu sais pertinemment 12:52 que tu ne feras pas appel aux banques. 12:53 - D’accord ! - Aux banques 12:54 dans le sens propre du terme. Tu vas aller 12:56 plutôt chercher des fonds. 12:58 Des fonds collectifs, 13:00 dans des banques coopératives. 13:03 Moi, c’est ce que j’ai fait. 13:04 - D’accord ! - La NEF. 13:05 Donc, tu t’es retrouvé face à un système classique 13:07 de recherche de fonds. 13:09 Et tu t’es rendu compte que 13:10 ton statut, 13:12 - le fait simplement d’être une femme - Oui ! 13:15 a été un élément négatif. 13:17 - Un élément négatif au sein - C’est dingue cela ! 13:19 des organismes courants. 13:20 - Des classiques, des banques classiques. - Voilà ! 13:22 C’était en 2015 ? 13:24 En... 13:25 - Ce n’est pas il y a 20 ans, c’est... - Oui, en 2014. 13:27 - Oui ! - 2014, c’est dingue ! 13:29 Et malgré les fonds que j’avais levés. 13:32 Il me maquait 13:34 toujours un petit peu. 13:35 Oui ! 13:36 Donc, j’ai fait un financement participatif 13:39 sur Mymajor Company. 13:40 D’accord ! 13:41 Ou pareil : Caro, c’est utopique. 13:43 N’importe quoi. 15 000 euros. 13:46 Tu es malade ? 13:46 - Tu as eu besoin de 15 000 euros pour boucler ton financement ? - Il me manquait 15 000. 13:49 Il me manquait mon BFR. 13:50 - 15 000. - D’accord ! 13:51 Donc, je l’ai fait. 13:55 D’accord ! 13:56 Et à l’issue 13:59 de mon inscription sur Mymajor Company, 14:02 il y a eu un concours interne via AXA. 14:04 Oui ! 14:05 Et où là, je n’ai plus eu à solliciter 14:08 d’argent, mais des votes 14:09 ou si concept comme le mien... 14:12 Enfin, si créateur d’entreprises 14:16 était en compétition. 14:18 - Oui ! Six et tu as gagné ? - Et j’ai gagné ! On était six, oui. 14:20 - Cela a été le maximum de vote ? - Pendant un mois, j’ai du 14:22 solliciter des votes et des votes. 14:24 Matin, midi et soir. 14:25 Ceux qui ont participé 14:29 doivent s’en souvenir. 14:30 - Je ne les ai pas lâchés, les pauvres. - Tu les remercies d’ailleurs ? 14:31 Oui ! 14:32 Des pauvres insomniaques qui étaient sur son ordinateur 14:34 quand je voyais qu’ils se connectaient, 14:36 je le cliquais : au fait tu ne m’as pas oublié 14:37 Aujourd’hui ? Tu as voté pour moi ? 14:39 Donc, voilà ! - Tu as été obligé de passer 14:40 par des financements alternatifs ? 14:42 Voilà ! 14:42 Des boîtes de financement alternatif pour boucler 14:44 ton plan de financement. - Oui ! 14:46 C’est seulement à partir 14:48 du moment où j’ai eu mon financement 14:50 que j’ai pu enfin me présenter 14:53 auprès de bailleurs, 14:55 d’agences. 14:56 Oui ! 14:56 Parce qu’ils me demandaient 14:57 et je me suis rendu compte qu’il me manquait 14:58 encore de l’argent. 15:00 D’accord ! 15:00 Et c’est là où enfin, donc, en ayant 15:03 eu quatre vingt-cinq pour cent 15:05 de mon financement global, 15:07 total, 15:07 - Oui ! - qu’une banque a bien voulu me prêter 15:09 Ce qui restait ? 15:11 Les quinze pour cent restants. 15:12 - Voilà ! - D’accord ! 15:13 Donc, un parcours du combattant. 15:14 Donc, clairement. - Ah oui, cela a mis un an. Donc, un parcours du combattant. 15:14 Donc, clairement. - Ah oui, cela a mis un an. 15:16 Neuf mois. 15:17 - J’exagère, cela a mis neuf moi. - Entre l’idée, 15:19 entre ton idée ? 15:20 Non, l’idée, 15:21 c’était en février 2014. 15:24 Et j’ai eu 15:26 tous mes financements 15:28 en mai 2015. 15:30 - Ah oui ? - Ah oui oui ! 15:32 J’ai eu le local en août 2015. 15:35 Et là, cela a été très vite, 15:37 un mois parce qu’il n’y avait pas beaucoup 15:38 de travaux à faire. 15:39 J’avais déjà, c’est d’ailleurs 15:40 un de mes confrères 15:43 de formation qui m’a fait 15:45 tout l’agencement. 15:46 Elle a des jeux ? C’est cela que tu veux... ? 15:47 Oui, Jordan TUTRICE, 15:50 d’« Ajuste et pose » qui m’a fait... 15:52 qui a créé sa boite, 15:54 qui cartonne. 15:56 Mais bon, il a quand même besoin de client 15:57 qui eux pensent à lui. 15:59 Donc, voilà ! Après, cela a été très vite. 16:02 J’ai ouvert dans la foulée le premier septembre. 16:04 - D’accord ! OK, super ! - Enfin ! 16:06 Ben, oui ! Enfin ! 16:08 Donc, là, cette aventure entrepreneuriale, 16:09 il y a des milliers de choses à dire, je pense, 16:13 entre l’ouverture de ta boutique et 16:15 la fermeture. 16:16 Ce sont les péripéties de l’entrepreneuriat. 16:19 On s’y attend parce qu’on nous y prépare. 16:22 ... - Tu sais que cela va être dur, mais 16:23 - Tu sais ce que ça veut dire. - tu ne sais pas à quel point... 16:25 Mais pas à ce point-là. - Oui ! 16:27 Et donc, arrive... 16:28 Alors, combien de temps tu l’as tenue ouverte, ta boutique ? 16:31 - Pas longtemps. - Ton concept store. 16:33 Pas longtemps finalement, 16:34 parce qu’un mois après, mon BFR part dans un cambriolage. 16:37 Six mois après, deux de mes fournisseurs : 16:40 un en difficulté de production, 16:42 un autre qui change de distributeur. 16:48 C’était deux piliers, donc cela me coupe 16:50 aussi mon... 16:53 Il n’y a pas mal de business. 16:54 Pas mal de business. 16:56 Après arrive une période où 16:59 il faut contre carrer 17:02 ce manque de marchandise. 17:05 Et surtout, ce manque de commerce. 17:08 D’E-commerce, parce que je voulais le développer aussi. 17:10 Et cela, du coup, je n’ai pas pu le faire. 17:11 Oui ! 17:12 Tu n’as pas pu aller sur internet. 17:13 - Tu n’as pas pu vendre sur internet. - Voilà ! donc, je me décide 17:15 de créer 25 % de ma marchandise à vendre 17:18 pour essayer de... 17:19 En fait, il faut savoir que le made in France, 17:20 les marges sont très faibles. 17:22 Donc, si tu n’as pas le volume 17:24 ou si tu n’as pas la marchandise, 17:26 - ce n’est pas ... - Il faut que trouviez une solution. 17:28 Donc, tu as décidé de créer ta marque ? 17:30 Donc, j’ai essayé de créer ma marque à travers 17:32 quelques petites pièces. 17:33 Mais néanmoins, trop tard, 17:34 puisque cela en est suivi les péripéties Lîlloise 17:37 que beaucoup de commerçants ont connu. 17:38 Notamment ceux du vieux Lille. 17:39 À savoir, un nouveau sens de circulation 17:41 et des travaux. 17:42 C’est ... . 17:43 C’est vrai que cela fait beaucoup. 17:45 - Beaucoup d’un seul coup. - Oui ! 17:46 En gros, tu as mis en place 17:48 tout ce qu’il faillait pour réussir. 17:50 Mais tu t’es confronté 17:52 à l’environnement. 17:53 Oui ! 17:54 L’environnement s’est acharné. 17:55 - Et l’environnement s’est acharné. - Il vit vraiment comme cela. 17:57 Tu as essayé de t’en sortir. 17:59 Notamment, tu le disais : en créant ta marque. 18:01 Oui ! 18:02 Mais trop tard ! 18:02 - Oui ! - Trop tard. 18:03 Après, j’ai voulu créer une coopérative 18:05 de concept store 18:07 avec les différentes boutiques 18:08 qui se sont ouverts derrière moi. 18:09 Alors, disons, on va créer une coopérative. 18:11 On va être sept, huit boutiques. 18:13 On va créer un putain de site de vente en ligne 18:16 - ou avec une centrale d’achat. - à tout déchirer. 18:18 On va tout déchirer. 18:19 On investit tous un petit peu. 18:21 Mais au moins, on a une machine de guerre 18:23 pour concurrencer vente privée. 18:24 - Et pour concurrencer. - Oui ! 18:25 Enfin, toujours utopique dans les idées. 18:27 Mais il faut peut-être être utopique 18:29 - pour avancer. - Et voilà ! 18:29 Je me dis : « de toute façon, pour être 18:32 fort, il faut être nombreux aussi ». 18:34 Ce n’est pas pour rien. 18:35 - L’union fait la France. - C’est l’explication ! 18:37 C’est très beau cela, « l’union fait la France ». 18:39 Voilà ! 18:40 Et c’est peut-être une explication 18:41 que tu as maintenant avec du recul. 18:45 C’est que tu as fait quand même 18:47 une grande partie de l’aventure toute seule ? 18:49 - Oui ! - Dans ta boutique ? 18:50 Oui ! 18:50 Est-ce que tu penses que c’est une partie du fait 18:53 que tu as dû l’arrêter, cette aventure ? 18:56 Et que si vous aviez été plusieurs, 18:58 cela aurait peut-être continué différemment ? 19:00 Oui ! 19:00 Oui, tu penses ? 19:01 Oui, je pense. 19:02 Donc, ne pas rester toute seule, c’est... 19:04 - Ne pas rester toute seule, c’est déjà - quelque chose ... 19:06 pour deux phénomènes. 19:07 Ne pas rester seule à titre personnel, 19:10 parce que quand tu... 19:12 Moi, j’ai mon propriétaire de maison 19:15 qui est venu dans ma boutique pour me réclamer son loyer. 19:18 Oui, parce qu’il y avait les problèmes financiers 19:19 - qui commençaient à arriver. - Donc, voilà ! 19:20 C’est qu’à un moment donné, 19:22 quand tu commences à avoir du mal 19:24 de boucler tes fins de mois. 19:25 Et que ta vie personnelle, 19:27 il n’y a personne pour prendre le relais. À 40 ans tu 19:29 demande à ta mère si elle ne peut pas te prêter de l’argent 19:31 pour payer ton loyer. 19:31 - Enfin, toutes ces choses-là, - C’est un enchaînement de... 19:33 mises bout à bout. 19:36 - Stop ! - Oui ! 19:37 Donc, tu as décidé d’arrêter ? 19:38 Donc, j’ai décidé d’arrêter. 19:39 Arrêter... alors, je le souligne aussi, 19:41 puisque tu ne veux peut-être pas le dire, 19:42 mais arrêter proprement aussi. 19:44 Alors, arrêter proprement. Alors, 19:45 - dans ce que tu pouvais. - Dans deux.. 19:47 Je me suis donné quand même une 19:49 une dernière échéance. 19:50 La dernière échéance était entre guillemets 19:52 de ne... sur les conseils 19:54 d’une personne avertie 19:57 de ne plus, 19:59 de lever le pied sur le loyer professionnel. 20:01 Parce que de toute façon, 20:02 si je voulais payer tout le monde, 20:03 il fallait que j’ai de la marchandise. 20:04 - Oui ! - Et donc, pour moi, avoir de la marchandise, 20:06 il fallait que je la paie. 20:07 Oui ! 20:08 Et la fabrication française n’a pas les moyens 20:11 de te délibérer comme cela de la marchandise 20:13 mais avec des paiements à 60, 90, 120 jours 20:16 comme les grandes boîtes. 20:18 Oui ! 20:19 Donc, du coup, j’ai levé le pied. 20:23 J’ai relancé la marchandise 20:26 pour essayer de relancer de la vente. 20:28 Mais là, avec les travaux du vieux-lille 20:30 la rue de La Monnaie a été boudée 20:32 par le consommateur. 20:34 Et je n’ai pas réussi. 20:35 Tu n’as pas réussi. 20:36 Donc j’ai attendu les soldes, 20:38 où le made in France ne se solde pas. 20:39 Mais là, je l’ai bradé, 20:41 parce qu’il fallait indéniablement. 20:42 Il fallait que tu vides ton stock aussi. 20:44 Vider le stock, 20:45 en laisser le moins possible aux liquidateurs. 20:48 - Non, mais il faut payer les dernières factures - Parce que 20:50 Voilà, exactement ! 20:51 Et surtout, effectivement, sans savoir 20:53 ce qui se passe demain. 20:54 Partir proprement avec mes fournisseurs. 20:56 Me dire : si demain, je veux y retourner, 20:58 au moins, ils me feront confiance. 21:00 Oui ! 21:01 Ils me diront : « Caro, elle a été réglo ». 21:03 Elle en a chié, mais elle a été réglo. 21:04 - Elle a fait cela propre. 21:05 Voilà ! 21:05 Super ! 21:06 Et là, aujourd’hui, cela, c’était il y a neuf mois. 21:08 Voilà ! 21:08 C’est cela ? 21:09 Il y a neuf mois et aujourd’hui, 21:12 comment tu vas ? 21:13 Bien, j’ai rebondi. 21:16 Je ne me suis pas laissé le temps de végéter. 21:18 J’ai repris un boulot 21:21 de responsable dans une boîte de prêt-à-porter 21:23 où je m’éclate. 21:25 J’ai quelques rennes d’autonomie. 21:27 Oui ! 21:28 Voilà ! C’est une des bases 21:29 de mon épanouissement professionnel. 21:31 Oui ! 21:32 Et puis on verra 21:35 ce que l’avenir me réserve. 21:39 Neuf mois après, tu as encore des choses 21:42 à gérer de cette fin d’aventure ? 21:45 Oui ! 21:45 Tu as soldé tes ventes, 21:46 - tu as tout soldé ? - Le RSI. 21:47 - Le fameux RSI. - Le fameux RSI. 21:51 Mais, donc, voilà ! 21:53 Tu as le RSI. 21:54 Tu as des emprunts. 21:55 J’ai les emprunts que tu contractes 21:58 à titre personnel 22:00 quand tu es chômeur, 22:02 notamment, puisque ce sont des emprunts perso. 22:04 Oui ! 22:04 Tu continues de les rembourser. 22:07 C’est aussi pour cela qu’il faut rebondir très vite. 22:10 Tu n’a pas le temps d’attendre que cela tombe du ciel. 22:12 C’est ce que tu as fait, toi ? 22:13 - C’est ce que j’ai fait. - En quelques mois, tu as retrouvé un boulot ? 22:14 J’avais anticipé de toute façon. 22:16 - D’accord ! - J’avais une date de prévue. 22:17 Je savais que je fermais la boutique ce jour-là. 22:19 Et le lendemain, je démarrais mon job. 22:21 Tu as fermé la boutique ? 22:22 Le samedi 22:23 à une heure du matin. 22:24 - Le lundi matin, tu reprenais un boulot. - Le lundi matin ? 22:26 je reprenais mon boulot, oui. 22:27 Tu es courageuse. 22:28 Voilà ! 22:28 Tu n’as même pas pris le temps de souffler entre-deux. 22:31 - Mais c’était le but. - C’est une sacrée aventure que tu as... 22:33 - C’était le but. - que t’as vécu quand même. 22:35 - Ah ouais ! - Mais voilà, tu apprends plein de choses. 22:37 Cela t’apprend plein de choses. 22:38 Voilà ! Tu apprends et 22:39 si hier, j’ai donné des conseils 22:43 sur le made in France. 22:44 Comment créer sa petite boutique ? 22:46 Si vous voulez des conseils sur 22:48 comment... 22:49 - À Lille, le made in France, - Bien 22:50 - tu en connais un petit peu. - vivre l’échec. 22:52 Et quels sont les échecs 22:54 pas commun auxquels on doit se préparer ? 22:56 Oui, il y a d’autres choses. 22:57 Oui, parce que c’est vrai, 22:58 c’est plein d’aventure que tu as vécue. 23:00 Et tu es prête à transmettre 23:02 - et à expliquer. - à relativiser aussi. 23:05 Voilà, que ce que tu viens de faire là, 23:06 et relativiser cet échec 23:08 qui te construit en fait, 23:10 aujourd’hui et maintenant aussi. 23:11 Oui ! 23:12 Tu en sors grandi encore plus. 23:14 Encore plus. 23:15 Oui ! 23:15 Super, merci beaucoup ! 23:16 Merci, Nico ! 23:20 Rubrique, nouvelle rubrique 23:21 - qui était la semaine dernière, là, c’est cette semaine. - Oui ! 23:23 Question à l’invité. 23:24 Invité de la semaine prochaine. 23:25 C’est Annick Jéhanne, 23:28 la CEO de Hubmode, 23:31 un centre de formation qui gère des mooks. 23:34 Elle nous expliquera cela la semaine prochaine. 23:36 Tu as une question à lui poser. 23:38 Donc, face caméra. 23:40 Tu regardes. 23:41 Eh ben, justement. 23:43 Justement, Jéhanne, 23:45 tu as mis dans ces fameux mooks, 23:50 Annick ! 23:50 - Annick, pardon ! - Annick Jéhanne. 23:52 C’est cela ! 23:53 J’aimerais justement savoir 23:55 si beaucoup de personnes 23:58 qui s’inscrivent pour suivre cette formation 24:00 ont cette intention, cette valeur 24:03 justement, de faire fabriquer en France ? 24:06 - En France, le made in France. - Voilà ! 24:07 J’aimerais connaître un petit peu si cela encourage 24:10 quand même dans le made in France ou pas. 24:13 Super ! 24:14 - Voilà ! - On continuera donc à en parler la semaine prochaine. 24:16 - Merci beaucoup, Caroline ! - Merci à toi ! 24:18 Très bonne journée ! 24:18 - Bonne journée également. - Félicitation encore pour cette 24:20 aventure et bon courage à toi. 24:22 Salut ! Bye ! 24:30 Donc, voilà. C’était Caroline. 24:35 On a pu discuter avec elle de son 24:37 parcours qui est vraiment atypique, 24:40 ce commerçante avec un concept store. 24:43 Le made in France, 24:44 elle nous en a parlé. 24:45 Elle nous a parlé surtout du fait 24:47 qu’elle y a mis ses valeurs 24:49 et son envie dans cette création d’entreprises. 24:52 Et on a essayé, en 20 minutes, 24:54 c’est court, mais elle a tellement de choses à dire. 24:56 Mais sur, voilà, ce que c’est qu’un parcours entreprenarial 24:59 en tant que commerçant. 25:01 C’est important aussi de le comprendre. 25:03 C’est un parcours complexe 25:06 avec plein d’aventure. 25:08 J’espère que cela vous donnera aussi 25:10 une autre vision peut être de 25:11 votre commerçant demain, quand vous irez le voir, 25:14 de ses problèmes au jour le jour, 25:17 qu’il doit gérer. 25:19 Voilà ! 25:19 Mon invité de la semaine prochaine, 25:22 c’est... je le disais : Annick Jéhanne. 25:26 Annick, elle est la patronne de Hubmode. 25:30 On va discuter de tout cela avec elle 25:32 la semaine prochaine. 25:33 Et on va surtout discuter avec elle 25:36 de la création d’entreprise 25:37 après cinquante ans. 25:38 Voilà ! 25:39 Parce qu’elle a créé son entreprise à plus de 50 ans, 25:42 sa start-up. 25:43 Et donc oui, elle sera la preuve vivante 25:45 qu’on peut créer sa start-up après 50 ans. 25:47 Et que cela cartonne. 25:48 Donc, rendez-vous la semaine prochaine. 25:50 Mardi, neuf heures. 25:52 En direct de ma voiture et en live sur Facebook 25:54 comme d’habitude. 25:55 D’ici là, très bonne semaine à tous 25:57 et à toutes. 25:58 Portez-vous bien. 25:59 Entreprenez, bougez-vous, prenez des risques. 26:02 Et amusez-vous surtout ! Et salut !