Retour aux vidéos Épisode #15 - Mardi 14 Novembre 2017 Annick Jehanne, 1278 vues Voir sur facebook À propos de la vidéo Retranscription Themes abordés : Trouver l'idée Engagement citoyen 00:29 Bonjour tout le monde ! 00:30 On est mardi. 00:32 Il est 9 heures. 00:33 On est en direct de ma voiture 00:34 et en live sur Facebook. 00:36 Et on tourne l’épisode numéro 15 00:38 de « Sur la route ». 00:38 Je m’appelle Nicolas Quilliet. 00:40 Mon invité de ce matin, 00:42 c’est Annick Jéhanne. 00:44 Alors, Annick Jéhanne, 00:45 c’est la présidente de Hubmode. 00:49 Elle va donc nous expliquer 00:50 qui elle est. 00:50 On va discuter avec elle 00:52 de pas mal de sujets 00:53 dont on n’a jamais discuté dans « Sur la route ». 00:56 Elle va nous expliquer pourquoi, 00:57 c’était une évidence pour elle 00:59 d’entreprendre après 50 ans. 01:02 Et que voilà, 01:02 les start-ups ne sont pas réservés aux jeunes. 01:04 Qu’elle a décidé d’entreprendre après 50 ans. 01:06 Elle va nous parler de son idée. 01:08 Comment elle a trouvé son idée. 01:09 Comment elle l’a mise en œuvre. 01:11 Et enfin, on va discuter avec elle aussi 01:13 de la forme de l’entreprise. 01:15 Eh ben, il y a des S.A, des S.A.R.L. 01:18 Il y a plein de formes différentes. 01:19 Elle, elle a choisi une forme 01:20 complètement différente. 01:21 La skip, la squick je crois, 01:22 la scoop, scop. Je ne sais pas. 01:24 Enfin, c’est une entreprise sociale et solidaire. 01:26 Elle va nous en parler tout de suite 01:27 dans « Sur la route ». 02:00 Bonjour Annick ! 02:00 Bonjour Olivier ! 02:01 Nicolas ! 02:02 Ça commence très fort. 02:04 Merci d’avoir accepté mon invitation. 02:06 C’est parti. On est « Sur la route ». 02:08 Oui, j’ai une tête à m’appeler Nicolas ! 02:10 — Pas Olivier. — Oui, sans doute. 02:11 Bon, on aurait pu m’appeler Olivier, effectivement. 02:15 Présente-toi pour celle et ceux 02:16 qui ne te connaissent pas, Annick. 02:18 Bonjour ! Je » m’appelle Annick Jéhanne. 02:20 Je dirige deux aventures. 02:23 Une société qui s’appelle Hubmode, 02:25 et une association avec beaucoup d’autres membres, 02:28 qui s’appelle Nord Créa. 02:29 Donc, Hubmode, c’est ta société ? 02:31 Oui ! 02:32 Et Nord Créa, c’est ton association ? 02:33 C’est une association. Ce n’est pas la mienne 02:35 — Ce n’est pas la tienne ? — Là-dedans, on est cinquante. 02:36 Ah oui ? 02:36 J’ai été au démarrage de l’association. 02:39 Mais on est maintenant, beaucoup 02:40 d’entreprises rassemblées ensemble 02:42 pour travailler au futur de la mode. 02:45 Et ça fait quoi, Hubmode justement ? 02:46 Donc il y a « mode » dedans, cela donne un indice. 02:48 Oui ! Donc, Hubmode, c’est une société 02:49 qui forme les entreprises 02:52 de mode et textile 02:53 D’accord ! 02:53 à divers sujet 02:55 de produit, de vente, 02:57 d’achat, d’organisation. 02:59 D’accord ! Achat, organisation. 03:02 Pas que la conception ? 03:03 Non ! 03:03 — Tout type de sujet. — On pense mode, on pense robe, 03:06 — on pense conception, et puis couleur — Non, pas seulement 03:08 aussi toute la partie communication, 03:10 vente, organisation d’entreprise. 03:12 D’accord, OK ! 03:14 Aujourd’hui, donc tu as créé 03:17 Hubmode, 03:17 tu me disais, il y a deux ans, c’est cela ? 03:19 Il y a deux ans. 03:20 Excactement ! 03:20 Ce n’est pas très poli ce que je vais faire, 03:22 mais on peut te demander ton âge ? 03:23 Ah oui, je vais avoir 56 ans en mars. 03:25 56 ans ! 03:26 Donc tu as décidé de créer ta start-up, passé 50 ans ? 03:30 C’est cela ! 03:31 Alors, raconte un petit peu. 03:32 Qu’est-ce qui t’a pris ? 03:33 Parce qu’on a l’image de la start-up, 03:35 des jeunes qui sortent d’école. 03:37 — Des petits jeunes qui démarrent. — Voilà ! 03:39 Mais toi, tu es la preuve vivante 03:40 que non, il n’y a pas que cette image-là. 03:42 Il y en a d’autres. 03:43 Et cette aventure que tu mènes 03:44 depuis deux ans aujourd’hui, c’est... 03:46 Voilà, c’est la preuve vivante qu’on peut créer 03:48 à tout âge. 03:48 Mais oui. Pourquoi pas ? 03:49 — Pourquoi pas, exactement ! — Oui. 03:50 Moi, j’ai passé 25 ans dans des grands groupes de mode. 03:54 J’ai beaucoup appris, beaucoup fait. 03:55 Je me suis vraiment régalée. 03:57 Oui ! 03:58 — J’ai fait des gros chiffres d’affaires. — Tu peux citer des noms ? 04:01 — J’ai eue plein de grandes équipes formidables. — Tu peux citer des noms ? 04:04 oui, comme « Printemps » ou « Galérie Lafayette ». 04:06 D’accord ! Oui ! Donc, de grosses structures effectivement. 04:08 De grosses structures dans lesquelles 04:09 j’ai énormément appris. 04:11 Et au bout de 25 ans, j’avais envie 04:12 d’être plus libre 04:13 de faire mes propres projets. 04:16 D’accord ! 04:16 Et aussi d’agir 04:19 pour transformer le système, 04:20 parce que je trouvais 04:22 qu’il y avait beaucoup de choses à changer. 04:24 Oui ! 04:25 Et une façon de le changer, 04:27 c’est d’informer et de former. 04:29 Et de permettre aux plus grands nombres 04:31 d’avoir accès à la formation, 04:33 parce que la formation concerne 04:35 encore trop peu de monde. 04:36 Et particulièrement dans cette filière. 04:38 Donc tu vois, elle parle de la connaissance en fait. 04:40 Je parle de la connaissance, oui. 04:41 Des connaissances qui évoluent sans cesse. 04:43 Oui ! 04:43 Et surtout dans ce secteur. 04:48 Rappel, ces deux secteurs, donc : 04:48 — la mode, le textile. — La mode et textile. 04:51 Il est absolument indispensable 04:53 de rester informé, 04:56 de comprendre ce qui se passe. 04:57 Ce qui se passe ailleurs, 04:58 ce qui se passe chez nous. 04:59 Et surtout de regarder qui fait quoi, 05:01 qui fait des choses intéressantes 05:02 dont tout le monde peut bénéficier ou s’inspirer. 05:05 Quand on a plus de 50 ans, 05:07 se lancer dans une nouvelle aventure, 05:09 on se pose forcément des questions 05:11 sur sa carrière, sur sa vie ? 05:13 Non ! 05:13 Est-ce tu t’en es posée ? Non ? 05:15 — Pas du tout ? — Pas du tout ! 05:16 Tu t’es lancée, 05:17 tu t’es dit : « on y va ! » ? 05:18 Oui, parce qu’il y a une vraie utilité. 05:20 J’ai quand même validé 05:22 cela, avec un certain nombre de grandes enseignes 05:25 avant de me lancer. 05:25 Oui ! 05:26 En fait, j’ai vu qu’il y avait une très forte attente 05:29 de formation en métier. 05:30 C’est à dire : fait par vraiment des pros du secteur 05:33 et de formation aussi plus personnalisée. 05:36 Pas de choses sur étagère toutes prêtes 05:38 qui correspondent à tout le monde, 05:41 mais ne corresponde à personne. 05:42 Les enseignes étaient vraiment à la recherche 05:44 de formation beaucoup plus pointue, 05:47 personnalisé et efficace 05:49 pour leur collaborateur. 05:50 Tu as senti qu’il y avait un marché ? 05:52 Oui ! 05:52 Mais, dire comme tous les entrepreneurs ; 05:54 s’ils se lancent, c’est qu’ils sentent qu’il y a un marché. 05:55 On ne se lance pas si on se dit que 05:57 cela ne va pas marcher. 05:58 C’est ça ! 05:58 Donc, tu t’es lancé ? 05:59 Oui ! 06:00 Mais j’insiste quand même là-dessus, 06:02 Oui ? 06:02 on est en France, 06:03 passé 50 ans, 06:04 — on est dans la case senior. — C’est formidable ! 06:06 Je ne sais pas. 06:07 — Moi, je suis un peu — raciste, tu me dis ? 06:08 — Je suis un peu... — C’est la vérité ! 06:10 — Je suis un peu hors cadre. — C’est compliqué 06:11 — sur le marché du travail. — Moi je ne me pose pas du tout ce... 06:13 — Tu ne t’es pas posé la question ? — ce genre de question, 06:15 parce que je pense aussi 06:16 que quand on est dans le métier de formation, 06:18 l’expérience est un atout. 06:19 — Ce n’est pas du tout un frein. — Eh ben, complètement ! 06:21 On a vu un certain nombre de choses. 06:23 Des choses qui marchent et des choses qui marchent moins bien. 06:25 Et si on est curieux, informé 06:27 et qu’on a une veille très active, 06:30 je trouve qu’au contraire, 06:32 on a une très grande valeur ajoutée 06:34 pour les entreprises. 06:35 On a aussi appris à manager. 06:37 On a appris à travailler 06:40 avec un certain nombre de personnes différentes. 06:42 Donc, je pense que cela, c’est plutôt un atout. — L’expérience, elle est évidente. 06:44 C’est plutôt un atout, oui. 06:46 Et toi, tu t’es dit : « cet atout, 06:47 je vais le mettre à mon service », 06:49 à ton propre service. 06:50 Oui, à mon service et à celui de tous les formateurs, 06:52 parce qu’on est une coopérative de formateur. 06:54 On travaille ensemble. 06:55 Tous les formateurs sont sociétaires 06:57 de coopérative Hubmode. 06:59 On en reparlera après. 07:01 Donc, on est quinze, vingt. 07:03 Cela dépend des moments, ensemble, 07:05 pour pouvoir aussi proposer une offre 07:07 assez costaud aux entreprises. 07:10 Et c’est là effectivement où tu as 07:12 certainement sortit ton épingle du jeu aussi. 07:14 C’est qu’effectivement, formateur 07:16 en sortie d’école, ce n’est pas cohérent. 07:18 Faire de la formation quand on a zéro année d’expérience, 07:21 c’est compliqué. 07:21 On peut en faire sur certains sujets. 07:23 Oui ! 07:23 Il y a dans l’équipe de formateurs très jeunes. 07:25 D’accord ! 07:25 Par exemple, des as des réseaux sociaux et d’Instagram. 07:28 Sur certains sujets, c’est cohérent. 07:30 Sur d’autres, quand on parle de stratégie 07:32 et d’organisation, il faut quand même avoir 07:33 — un petit peu de bouteilles — Un petit peu d’expérience. 07:34 — et un petit peu de vécu pour en parler. — C’est là où tu étais en confiance pour 07:38 lancer ta structure « mode ». 07:40 Oui, j’étais en confiance parce qu’aussi, 07:41 il y a des gens qui m’entourent qui sont super, 07:44 que je connais, la plupart depuis des années. 07:47 Oui ! 07:47 Donc je connais leur qualité, leurs capacités 07:49 à former et aussi leur énergie, 07:53 leur conviction, 07:55 leur capacité d’entraînement d’équipe 07:58 aussi à l’intérieur des entreprises. 07:59 Oui, parce que tu n’es pas toute seule aujourd’hui. 08:01 Effectivement, on va en parler. 08:03 Mais l’idée, tu l’as trouvée toute seule ? 08:04 L’idée, je l’ai trouvée quand je travaillais dans des grands groupes. 08:08 Oui ! — Je cherchais moi-même des formations 08:09 pour mes collaborateurs. 08:10 D’accord ! 08:11 J’avais beaucoup de mal à trouver des formations métiers. 08:13 Tu ne trouvais pas ? 08:14 Je ne trouvais pas sur certains axes. 08:17 D’accord ! — Il y avait des axes sur le « merchandising » 08:18 par exemple, on trouve. 08:20 Mais sur d’autres sujets, 08:22 c’était très difficile à trouver. 08:24 Du coup, j’avais déjà noté ce manque 08:29 quand j’étais à l’intérieur des grands groupes. 08:32 D’accord ! 08:32 Tu t’es dit : « c’est parti », en fait d’un manque. 08:34 Oui ! 08:35 Pour toi ? 08:36 Oui, comme beaucoup d’entrepreneurs en fait. 08:37 — Tout à fait ! — Tout entrepreneur 08:38 qui se disent : « tiens, il y a cela qui ne va pas » 08:40 ou « il y a cela qui manque » ou » j’aimerais avoir cela ». 08:41 Et ils le font. 08:42 C’est comme cela que naissent la plupart des entreprises, je pense. 08:45 D’accord ! Après, il faut passer le cap 08:49 de simplement l’idée 08:50 à se dire : je vais créer un centre de formation 08:53 en ligne en plus. C’est un book. 08:54 Oui ! Alors, on fait deux choses. 08:56 On fait aussi des formations en vrai, 08:57 — parce qu’on est aussi des êtres humains. — En vrai aussi, d’accord ! 08:59 — On a quand même besoin — De se rencontrer ? 09:01 de se rencontrer et de faire des choses ensemble. 09:03 — Surtout, c’est cela qui est intéressant. — Tout à fait ! 09:05 Mais il y a une partie, on va dire qui 09:07 qui peut être transmise de manière plus souple. 09:09 En mobilisant moins de temps des personnes. 09:12 Puisque, quand on met certains programmes en ligne, 09:14 ils sont en lignes pendant un mois ou deux. 09:16 Tout le monde peut suivre son programme 09:20 quand il veut. 09:20 Oui ! 09:21 Il y a quatre heures de programme ou deux heures 09:23 ou une heure. 09:24 On le fait le matin, le soir, le midi 09:27 sur son mobile, sur son ordinateur. 09:28 Vraiment, on gère son temps de formation. 09:30 On est acteur de son temps. 09:32 Du coup, on est plus impliqué, 09:33 parce qu’on a vraiment choisi le moment 09:35 où on se forme. 09:36 Le fait d’avoir pensé à le faire en ligne, 09:40 cela t’est venu comment ? 09:41 Spontanément dès le début, tu t’es dit : 09:43 « je vais faire cela » ou ça a évolué ? 09:44 Oui, je me suis dit : « je vais faire cela, parce que 09:46 mon idée, c’était de mettre la formation à portée de tous », 09:48 — D’accord ! — « à portée de tous » veut dire : 09:49 trouver un moyen pour baisser les prix 09:52 sans baisser la qualité. 09:53 D’accord ! 09:53 Et les outils digitaux permettent cela. 09:55 Ils ne le permettent pas pour tout, 09:57 mais ils le permettent pour une partie des formations. 09:59 Et surtout, on sait que dans toutes les entreprises 10:03 de mode, 10:03 le marché est très difficile depuis 10 ans. 10:06 En général, les entreprises n’ont pas de collaborateurs 10:09 qui n’ont rien à faire, 10:11 ne serait-ce que dix minutes dans la journée. 10:13 C’est très difficile de mobiliser du temps de formation — Pour trouver du temps pour vous former. 10:16 Oui ! 10:16 Donc il me semblait que ces outils 10:18 permettaient de répondre 10:19 à un certain nombre de problématiques 10:21 de la filière « mode » et « textile ». 10:23 La filière mode et textile, c’est ton métier 10:25 — à la base ? C’est un domaine que tu.. — Que j’adore ! 10:26 — que tu maîtrises, que tu sais parfaitement, — Que j’adore ! 10:28 — que tu adores ? — Oui ! 10:29 Le commerce et la formation ne l’étaient pas forcément, 10:32 — ton métier ? — Pas du tout ! 10:32 — Pas du tout ? — Non ! 10:33 Comment tu as fait pour passer de l’un à l’autre ? 10:35 Ou au contraire, pour cumuler les deux ? 10:37 — Alors, j’ai appris — ... formé ? 10:39 J’ai appris, j’ai été formatrice indépendante 10:43 pendant plusieurs années avant de fonder Hubmode. 10:46 D’accord ! 10:46 C’est vrai que j’ai un peu appris sur le tas. 10:49 Et puis aussi, en me formant, en lisant, 10:51 en parlant avec d’autres formateurs, 10:52 en expérimentant. 10:53 Tu veux dire : en lisant, il y a des lectures particulières que tu... 10:55 Non, je ne sais pas te dire une lecture particulière. 10:58 Je fais des veilles sur internet, 10:59 — Tu les fais globales — beaucoup de choses 11:01 de tous les jours. 11:03 En pratiquant et en échangeant avec d’autres formateurs 11:07 — d’autres collègues — L’expérience qu’on parlait tout à l’heure. 11:08 L’expérience en suivant aussi toute l’équipe de la catho 11:12 qui est très forte en innovation pédagogique. 11:14 D’accord ! 11:14 Par exemple, moi, je pratique 11:17 la classe inversée depuis des années. 11:18 Qu’est-ce qu’est que cela, la classe inversée ? 11:20 La classe inversée, c’est : on met les ressources en ligne 11:22 et quand on est ensemble, 11:23 on fait des choses ensemble. 11:24 On parle de ses ressources et on fait des cas. 11:26 On invente des start-ups. 11:27 — Voilà, on pratique. — La classe inversée ? 11:29 C’est cela, la classe inversée. 11:30 D’accord ! 11:30 Ce n’est pas : on parle pendant des heures et des heures, 11:32 — ce qui ennuie profondément tout le monde, — Oui ! 11:34 y compris le professeur. 11:36 Il est fatigué à la fin. 11:37 Voilà ! Non, ce n’est pas du temps super intéressant. 11:41 Alors que du temps d’échange et de faire ensemble, 11:44 cela, c’est super intéressant. 11:45 Donc, tu dis que la classe inversée, c’est : 11:46 on bosse chez soi en fait ? 11:47 On prépare chez soi. 11:49 — On lit, on regarde — Avec des ressources. 11:50 Voilà ! 11:51 — Et en classe ? — Et en classe par exemple, 11:54 on va faire un cas 11:55 avec toutes ces ressources. 11:56 On va traiter un cas d’entreprise 11:57 ou on va inventer soi-même quelque chose 12:00 ensemble à partir de ces ressources. 12:01 Donc, c’est toi qui fonctionnes comme cela à la catho 12:05 ou tu as suivi des cours qui fonctionnaient comme cela ? 12:07 Non, j’ai lu là-dessus. 12:09 Il y a la catho, il dit des choses. 12:12 Oui ! 12:12 Il y a un livre qui vient de paraître là, 12:13 par exemple. 12:15 Ils sont dans cette démarche d’innovation pédagogique 12:18 depuis déjà plusieurs années. 12:20 donc, je suis tout ça. 12:23 J’essaie moi-même d’expérimenter. 12:25 La formation, c’est une activité humaine 12:27 — avec une matière humaine. — Oui ! 12:28 Donc, cela ne peut pas être codifié complètement. 12:31 Et tant mieux mieux, c’est aussi une expérimentation individuelle. 12:33 Dans chaque cours et dans chaque classe, 12:36 il se passe des choses différentes, 12:37 parce qu’il y a des gens différents tous simplement. 12:39 Et donc, c’est super compliqué 12:40 quand même de mettre l’innovation là-dedans. 12:42 Non, ce n’est pas compliqué 12:43 parce qu’en fait, les apprenants 12:44 ont l’envie. 12:45 Oui ! 12:46 Tout le monde veut changer. 12:48 Je pense profondément la manière d’apprendre, 12:50 parce qu’on change nous aussi 12:52 notre manière de consommer l’information. 12:53 Donc, forcément, la formation 12:56 ne peut pas rester isoler, statique. 12:58 Ne pas bouger, ne rien faire. 13:00 Non ! 13:00 — Alors que nous-mêmes, — Alors que nous ... 13:02 Ah oui ! 13:03 on fait infiniment 13:05 beaucoup plus de choses avec notre téléphone portable. 13:07 Oui ! 13:07 Pourquoi on ne se formerait pas aussi 13:09 avec notre téléphone portable ? 13:10 Cela fait juste partie des nouvelles habitudes. 13:12 Donc, la formation doit aussi s’adapter 13:14 à rentrer dans les nouvelles habitudes de tout le monde. 13:17 Donc, c’est avec ce constat en fait, 13:19 que tu es vraiment allé à fond sur les books 13:21 Oui ! 13:21 sur l’innovation dans la formation. 13:24 Donc, là, dans ton domaine qui est le textile et la mode. 13:27 C’est cela ! 13:28 Alors moi, je ne considère pas 13:29 que c’est une immense innovation, c’est juste 13:30 une adaptation aux usages et aux habitudes. 13:32 D’accord, OK ! 13:33 Puisqu’il n’y a pas de technologie majeure. 13:35 Les technologies qui existent, 13:36 juste, on s’en sert. On utilise ses outils 13:39 pour faire des formats de formation 13:41 plus souple, plus court. 13:43 Plus à base de vidéo aussi. 13:44 Il y a plus d’images dans les formations maintenant, 13:46 que de longues choses à lire. 13:48 Donc, on s’adapte 13:51 aux usages. 13:52 OK ! 13:52 Tout simplement ! 13:53 Et pour accompagner cette innovation 13:56 dans ton domaine, 13:57 tu veux peut-être en parler ? Tu as créé une association. 13:59 Alors, j’ai créé une association, 14:01 parce qu’il me semblait que c’était mieux 14:04 de faire des choses 14:05 — Qui s’appelle comment ? — ensemble. 14:06 — qui s’appelle Nord Créa, — Nord Créa. 14:07 qui rassemble une cinquantaine d’entreprises 14:09 des Hautes-France. 14:10 Tu as même organisé un événement, c’est l’important, 14:12 il y a quelques jours. 14:13 Oui, on a fait un événement qui est maintenant 14:15 à sa troisième édition. 14:16 Il s’appelle le « Fashion Tech Days ». 14:17 — Fashion Tech Days ? — Oui ! 14:19 L’objet, c’est de faire se rencontrer 14:21 des start-ups. 14:22 — Oui ! — Donc, là, il y en avait 60 innovantes 14:24 dans le domaine de la mode. 14:25 Et des grands groupes 14:27 qui sont en recherche d’innovation. 14:30 Et aussi de rassembler 14:32 un peu tous les acteurs innovants 14:33 de cette filière. 14:35 C’est un événement qui est maintenant un gros événement, 14:37 puisqu’il y a 500 chefs d’entreprise de mode 14:39 qui y participent. 14:41 Je pense qu’on a fait 14:43 une très bonne édition. 14:44 Les start-ups étaient très contents 14:46 de toutes les rencontres qu’elles ont pu faire. — ... rencontre 14:48 Alors, je pose une question bête, 14:50 mais tu parles de textile, de mode, 14:52 — d’innovation — Oui ! 14:54 et de Nord-Pas-de-Calais, de Roubaix. 14:56 Oui ! 14:56 On pense forcément à il y a 14:58 quelques dizaines d’années, aux filatures. 15:00 Tout a fermé ? — Oui ! 15:01 Est-ce que le Nord est encore innovant 15:03 dans la mode et le textile ? 15:05 Alors en fait, le Nord, il est très innovant. 15:07 Il a environ tous les éléments 15:10 possibles pour bâtir la mode du futur. 15:12 Oui ! 15:13 Parce que la mode du future, 15:14 elle n’est plus seulement avec des fils et des tissus. 15:16 Elle est aussi avec de l’image. 15:19 Elle est aussi avec de la chimie. 15:21 Elle est aussi avec l’utilisation de ressources 15:25 qui sont des déchets, 15:27 de recyclage. 15:28 Oui ! 15:29 Elle a des directions qui sont toutes ici. 15:33 Ici, on a des centaines de start-ups 15:35 et d’entreprises traditionnelles 15:37 comme l’empire de Picardie qui maintenant, 15:38 est neuf, beaucoup... . 15:39 Ouais 15:39 Donc, on a absolument tous les éléments 15:42 pour bâtir ensemble 15:45 une future mode. 15:47 Qui va forcément l’être parce que le consommateur 15:49 le veut ; plus durable ; plus innovante ; 15:51 et plus humaine. 15:52 Donc, nous ici, on a 15:53 Tu es quasiment en train de dire qu’on est leader, 15:55 — on va devenir leader — On est leader, 15:57 — on est déjà leader, — On redevient leader. 15:59 on est déjà leader, mais on ne le sait pas. 16:01 On n’a pas pris conscience 16:02 collectivement. 16:03 Oui ! 16:03 Et c’est ce que Nord Créa essaie de faire. 16:05 De rassembler tout le monde 16:06 pour montrer qu’en fait, on est super costaud. 16:08 Et que la région de la Fashion Tech, c’est nous. 16:11 — C’est le nord ? — C’est le nord ! 16:13 C’est le Haute-France — C’est le Haute-France, absolument. 16:16 Donc, tu portes ça, c’est plutôt important 16:20 puisqu’effectivement, on n’en a pas forcément 16:22 conscience. 16:23 En tout cas, nous vivons dans cette région. 16:25 On voit souvent ce qui se passe ailleurs, 16:26 mais on regarde rarement ce qui se passe chez nous. 16:28 Oui, alors que je compare 16:30 Paris. Parce que je suis à Paris très souvent. 16:33 Oui ! 16:33 Et les Parisiens me disent : « houlala, 16:35 — mais c’est absolument formidable ce que vous faites » — C’est vrai ! 16:37 dans le nord. C’est génial ! 16:38 Voilà ! 16:39 Donc, eux nous voient avec un œil 16:40 très très intéressé. 16:43 Oui ! 16:44 Alors que nous, de temps en temps, 16:46 on est encore en train de se lamenter. 16:48 — Donc, il faut arrêter de se lamenter. — Il faut être positive. 16:50 Et de faire tout ce qu’on fait. 16:51 Ah oui, très, on peut. 16:52 — On peu en plus. — Franchement, on peut, oui ! 16:54 On a toutes les raisons d’être très fier. 16:56 Dans le cadre de la création de mode, 16:59 tu as choisi un format, 17:02 une forme particulière d’entreprise. 17:04 Moi par exemple, j’ai créé plusieurs sociétés 17:06 en S.A.R.L, en S.A.S, 17:08 c’est classiquement ce que font les entrepreneurs aujourd’hui. 17:13 Toi, tu t’es dit : « non, je ne veux pas faire cela » ? 17:15 Non ! En fait, je voulais faire cette forme 17:17 d’entreprise qui n’existait pas 17:19 quand j’ai voulu la faire. 17:20 Oui ! 17:20 Un jour, mon avocat m’a appelé et il m’a dit : 17:23 Voilà, j’ai une très bonne nouvelle, 17:24 ce que vous voulez faire, cela va exister 17:26 dans quelques mois. 17:27 Je participe au projet de loi 17:28 — sur cette nouvelle forme d’entreprise, — D’accord ! 17:30 qui est la SCIC. 17:32 Alors, la SCIC, je n’arrivais pas à le dire. 17:33 J’ai dit : « scip, scip, scop ». 17:34 C’est quoi SCIC ? Cela veut dire quoi ? 17:36 C’est : Société Coopérative d’Intérêt Collective. 17:38 Société Coopérative d’Intérêt Collective. 17:40 Tout est dans le nom. 17:42 — Tout est dans le nom. — Intérêt collectif. 17:43 Voilà ! Intérêt collectif. 17:44 Donc, nous là... — En gros, cela consiste en quoi ? 17:46 Alors, cela consiste à se rassembler 17:49 en coopérative. 17:50 Oui ! 17:51 Et à faire un projet, 17:53 à mener une entreprise. 17:55 Pas pour s’acheter des Porsches, 17:57 Oui ! 17:57 mais pour résoudre des problématiques. 17:59 Donc, nous l’intérêt collectif, 18:01 c’est l’intérêt de la filière mode et textile. 18:03 Et ce qu’on veut amener dedans, 18:05 c’est plus de formation à la portée du plus grand nombre. 18:08 On travaille pour cela. 18:09 D’accord ! 18:10 La société ne verse pas de dividende. 18:12 D’accord ! 18:13 Voilà. Donc, il y a des règles. 18:14 Elle réinvestit 57 % de son profit 18:18 dans ses réserves. 18:18 D’accord ! dans ses réserves. 18:19 D’accord ! 18:19 Et le reste est distribué 18:22 aux salariés. 18:23 — après, l’entreprise va décider — Donc, le salaire... 18:25 ce qu’elle fait du reste de son profit. 18:27 Et nous, on a décidé qu’on en redonnait 30 pour cent 18:30 en mécénat de formation. 18:32 Donc, on redistribue pratiquement tout 18:34 notre profit ! 18:36 D’accord ! 18:36 On ne fait pas cette entreprise pour gagner de l’argent. 18:38 On fait cette entreprise parce qu’on est convaincue 18:40 qu’il y a une problématique de formation 18:43 et qu’il faut la résoudre. 18:44 Après, ce n’est pas de la philanthropie non plus ? 18:46 Non, 18:47 parce que tous les gens qui y travaillent, 18:48 elles sont payées, bien sûr. 18:49 Voilà ! 18:49 Voilà, mais 18:51 — on ne verse pas de dividende. — Ils travaillent à un bien commun. 18:54 Ils travaillent à un bien commun. 18:56 Alors, c’est quoi, ils ont un salaire ? 18:57 Ils sont salariés ou ils sont actionnaires ? 18:59 Ils sont tous actionnaires. C’est cela ? 19:00 Ils sont tous actionnaires. 19:00 Tout le monde actionnaire ? Tu as combien d’actionnaires ? 19:02 Ils le sont tous. Alors, on est à un peu plus de cinquante maintenant. 19:05 Cinquante actionnaires ? 19:06 Et là, on va en avoir un petit peu plus, 19:08 parce qu’on est en pleine levée de fonds. 19:09 D’accord ! 19:09 Il en rentre tous les jours 19:12 ou semaine, jusqu’à la fin de cette année. 19:14 Alors, c’est dingue tu sais, parce que 19:15 souvent, je parle avec mes invités 19:18 — de l’association, de l’actionnariat. — Oui ! 19:20 Et à deux, à trois, à quatre, c’est compliqué déjà 19:23 à gérer. 19:24 Il y a des problématiques. Et là, tu dis avec le sourire 19:27 que vous êtes cinquante. 19:28 — Et que cela va encore continuer ou plus. — On va être peut-être soixante. 19:30 — Soixante et quatre vingt. — Peut être cent à un moment. 19:32 Mais c’est comme cela qu’on s’est financé. 19:33 C’est génial ! 19:34 Voilà ! Et alors, il y a des règles très simples. 19:37 Oui ! — On se voit deux fois par an. 19:39 On a un dossier drive dans lequel 19:41 moi, je partage régulièrement des éléments d’une formation. 19:44 Oui ! 19:44 Pour tout le monde. 19:46 Et puis, tout le monde est libre 19:47 de partager, de m’appeler, de me dire des choses. 19:50 Parfois, je sollicite des sociétaires. 19:51 Oui ! 19:52 Quand j’ai un problème 19:53 ou un questionnement sur tel ou tel point, 19:55 je vais appeler un sociétaire en disant : 19:56 « Oh ! Là, dis donc ! Est-ce que tu ne pourrais pas me donner 19:58 un petit coup de main sur ce sujet-là ? » 20:00 Oui ! 20:00 Donc, ils sont là pour m’appuyer, 20:04 mais ils ne sont pas là pour faire mon travail, 20:06 clairement. 20:06 D’accord ! 20:07 — Voilà ! — Tout le monde bosse chez soi en fait ? 20:10 — Oui, on est tous... — Il n’y a pas de bureau fixe ou il y a 20:11 — si, il y a un bureau fixe. — cinquante personnes. 20:13 Mais les cinquante personnes, elles sont un peu partout, 20:15 parce que certains sociétaires sont très loin. 20:17 — Oui ! — Même certains à l’autre bout du monde. 20:19 Et puis ils sont un peu répartis 20:23 dans toute la France. 20:23 Ils ne sont pas uniquement dans le nord. 20:25 Et tu parlais de levée de fonds là. 20:26 Oui ! 20:27 Donc pareil, des levées de fonds, on en a beaucoup parlé. 20:29 Il faut un pack d’actionnaire. 20:31 Il faut aller voir les avocats. 20:32 Il faut négocier avec eux à fond. 20:35 C’est cela que tu es en train de faire ? 20:36 — Alors nous, on ne fait pas du tout comme cela. — Pas du tout ? 20:40 Pas du tout du tout. 20:41 On a un excellent avocat, 20:42 — Cela reste nécessaire, — Quand même ! 20:44 qui est lui-même spécialisé en innovation sociale. 20:46 D’accord ! 20:47 Donc, il connaît très bien notre format 20:49 et la façon dont on veut fonctionner. 20:51 Donc il suit la façon dont nous on veut fonctionner. 20:54 En fait, la SCIC, c’est une société 20:58 à capital variable. 20:59 Donc, cela permet d’accueillir des actionnaires sans frais, 21:01 n’importe quand. 21:02 D’accord ! 21:03 — Donc, n’importe qui peut rentrer. — Capital variable ? 21:05 — Il te suffit juste de — Donc, tu es partie avec 1 000 euros ? 21:07 remplir un bulletin de souscription 21:08 et dire : « je deviens sociétaire de Hubmode ». 21:11 — 300 euros la part. — C’est vrai ? 21:12 Pour X parts et hop, c’est fait. 21:14 Cela s’appelle : la SCIC ? 21:15 Cela s’appelle la SCIC. 21:16 Mais tu vas donner envie à plein de monde de 21:17 s’y intéressé parce que... 21:18 Alors, il y a plein de monde qui s’y intéresse 21:20 de plus en plus. 21:20 — C’est à dire que — Nous, on était la première 21:22 — vu la facilité dans laquelle tu en parles. — du Nord-Pas-de-Calais. 21:24 On était la première du Nord-Pas-de-Calais, SCIC, 21:26 SAS. C’est cela qui était nouveau. 21:28 — D’accord ! — C’est qu’on pouvait faire les deux 21:29 en même temps. 21:30 D’accord ! 21:31 Donc, être considéré par les banques 21:34 comme une société normale. 21:35 — Des SAS. — Ce n’est pas une association ? 21:37 — Non ! — Ce n’est pas... 21:38 — On est là pour travailler, pour — C’est une SAS. 21:39 — gagner de l’argent. — D’accord ! 21:40 On n’est pas là pour regarder les petits oiseaux. 21:43 Et du coup, c’est un fonctionnement particulier. 21:47 C’est un fonctionnement en groupe. 21:48 C’est clair qu’il faut aimer le fonctionnement en groupe, 21:52 — Oui ! — la gestion et l’animation en fait, 21:54 plutôt de ce groupe. 21:56 Mais enfin, moi, je n’y trouve pas de difficulté particulière. 21:59 — Au contraire, je trouve que — Cela fait deux ans et... 22:00 c’est très réconfortant 22:02 de savoir qu’on a autour de soi, 22:04 un groupe de gens 22:05 qui peuvent être là quand on a des problèmes. 22:09 — Ce qui arrive toujours dans une entreprise, — Bien sûr ! 22:11 des questionnements. 22:12 Ensemble, on est plus fort ! 22:14 Ensemble, on est méga plus fort ! 22:16 On pense que c’est effectivement un sujet 22:18 qui est récurrent dans l’émission, 22:20 c’est de ne pas rester tout seul 22:21 — Oui ! — et être plusieurs, 22:24 — être ensemble, ce n’est — Et c’est la même philosophie... 22:26 — pas forcément simple, c’est de l’humain, mais — Oui ! 22:27 c’est forcément positif. 22:28 C’est la même philosophie pour Nord Créa. 22:30 On a cinquante entreprises. 22:31 On fait des choses formidables. 22:32 Oui ! 22:32 Là, on se prépare à ouvrir un coworking 22:35 — fablab à Roubaix tous ensemble. — Oui ! 22:37 Cela, ce n’est pas possible tout seul. 22:38 — Oui, c’est clair ! — C’est un projet à 500 000 euros. 22:40 On ne le fait pas tout seul. 22:41 À cinquante, oui, on peut le faire. 22:42 D’accord ! Super ! 22:45 Ecoute, tu mettras en commentaire 22:47 les liens vers ce mode d’entreprise. 22:49 Pourquoi pas vers l’avocat 22:51 qui t’a accompagné, parce que... 22:52 Oui, mais on aide un certain nombre 22:53 d’entrepreneurs qui nous appellent. 22:55 On partage nos statuts par exemple. 22:57 Ah, tu partages en plus tout cela ? 22:58 Mais on est aussi là pour expliquer à ceux qui 23:01 seraient intéressés par ce format aussi, 23:03 comment cela fonctionne. 23:04 Parce que c’est sur que quand on ne le connaît pas, 23:06 — c’est encore de la formation. — Ah oui ! 23:07 — Oui, complètement ! 23:09 Oui ! 23:09 Super ! Bravo ! 23:11 On est à la fin de l’émission. 23:12 — À la fin de l’émission, il y a la question de l’invité. — Oui ! 23:15 — Oui ! — Donc, la semaine dernière, 23:16 — Caroline te posait une question, — Oui ! 23:18 — à savoir puisque vous êtes dans le même domaine d’activité. 23:20 C’est à dire, la mode. 23:22 Quelle est la place du « made in France » 23:26 dans la mode aujourd’hui ? 23:27 — Alors, elle est... — Pour répondre à Caroline. 23:29 Elle est assez faible. 23:31 Mais je suis persuadé 23:33 que cela va monter dans les années qui viennent. 23:36 Alors, sur la partie textile technique, 23:37 c’est déjà le cas. 23:38 C’est un secteur qui se porte extrêmement bien. 23:41 Mais sur la partie des vêtements pour tout à chacun, 23:43 cela va arriver aussi. 23:45 Pourquoi ? Parce qu’il y a maintenant de nouveaux outils, 23:47 de robotisation qui permettent 23:49 d’arriver à un temps de fabrication. 23:51 Donc, un coût de fabrication moindre. 23:53 Et cela va permettre de recréer des emplois 23:56 — Donc réindustrialisé en France ? — du territoire. 23:57 — Toi, tu penses que... — Oui, on va réindustrialiser, 23:59 — D’accord ! — mais pas comme avant. 24:00 — D’accord ! — Cela va être une autre façon 24:01 de réindustrialiser, 24:03 — qui va nous permettre, oui. — Plus technique. 24:04 Il va y avoir plus de technologies. 24:06 La technologie n’est pas l’ennemie. 24:07 La technologie, c’est un outil, 24:09 donc à nous de prendre l’outil 24:11 et d’en faire des choses utiles 24:13 pour le territoire et aussi pour créer des emplois 24:16 intéressants, bien sûr. 24:17 Super ! 24:18 Donc, cela, c’était la question de Caroline. 24:19 — Oui ! — Et donc, la semaine prochaine mon invité, c’est : 24:21 — Yves Delnatte — Oui ! 24:22 Le CEO de l’INEAT. 24:24 Il nous racontera tous cela la semaine prochaine. 24:26 Est-ce que tu as une question à lui poser ? 24:28 Si oui, face caméra. 24:29 Vas-y ! 24:30 Oui, j’ai une question à lui poser. 24:31 J’ai lu quelque part que son entreprise 24:34 était une entreprise libérée. 24:36 Alors, qu’est-ce que c’est : une entreprise libérée ? 24:38 Est-ce que ce n’est pas tout simplement 24:39 une entreprise normale ? 24:40 Voilà ma question. 24:41 L’entreprise libérée ? 24:42 — Oui ! — On lui posera la question la semaine prochaine. 24:45 — Merci beaucoup Annick ! — Merci à toi ! 24:47 Je te laisse sortir. 24:49 Passe une très bonne journée. 24:50 Toi aussi ! 24:51 À bientôt ! 24:56 Hop, ferme la porte ! Merci ! 24:59 Voilà ! 24:59 C’était donc Annick Jéhanne. 25:03 On a parlé de sujet différent 25:05 de d’habitude. Notamment, sur la forme de l’entreprise. 25:07 À la toute fin, la SCIC, si j’ai bien retenu. 25:10 Elle mettra tout cela en commentaire 25:14 de la vidéo. 25:15 On a vu avec elle aussi, 25:17 de la cap a drache pour entreprendre et bien heureusement, 25:19 l’expérience est aussi un énorme atout 25:22 dans l’entrepreneuriat et dans le milieu des start-ups. 25:26 Et ses idées, on l’a vue. 25:28 Toujours pareil : on est plus fort ensemble, 25:31 à plusieurs. Et puis, elle s’est rendu compte 25:33 d’un manque dans les entreprises où elle était. 25:37 Puis elle a créé ce manque tout simplement. 25:38 Elle l’a comblé 25:39 en créant son entreprise. 25:42 Voilà ! J’espère que cela vous a intéressé. 25:43 Comme je te disais, la semaine prochaine, 25:45 on reçoit Yves Delnatte. 25:47 Yves Delnatte, c’est le CEO de l’INEAT, 25:49 une société de service. 25:50 Alors, on ne le dit plus comme cela aujourd’hui. 25:51 Il va nous en parler la semaine prochaine. 25:54 On va discuter de plein de choses avec lui. 25:56 On va notamment aussi comprendre, 25:58 il va nous faire comprendre que ce n’est pas 26:00 parce qu’on a était mauvais à l’école, 26:01 qu’on a redoublé plusieurs fois ; 26:03 qu’on ne peut pas créer sa boîte et réussir, 26:05 c’était son cas. 26:07 Je vais avouer quelque chose 26:10 d’inavouable. 26:11 Il a redoublé des classes. 26:13 Il va nous l’expliquer en toute transparence 26:15 la semaine prochaine. 26:16 Il va nous expliquer aussi sa réussite. 26:20 Voilà ! Merci à vous ! 26:21 Très bonne journée à tout le monde. 26:24 Entreprenez, bougez-vous, comme d’habitude, 26:27 faites des choses. 26:28 Il y a des échecs et des réussites, 26:31 cela s’appelle : « l’expérience » 26:32 et cela permet d’avancer. 26:34 Allez, très bonne journée ! Salut !